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Deux ans de prison pour Caroline Ellison, ex-associée et petite amie de Sam Bankman-Fried, le fondateur de FTX

Caroline Ellison, ancienne associée et petite amie de Sam Bankman-Fried, qui avait plaidé coupable et témoigné dans l’affaire de la faillite du fonds FTX, a été condamnée, mardi 24 septembre, à deux ans de prison pour le rôle qu’elle y a joué, a annoncé le parquet fédéral de Manhattan à l’Agence France-Presse.
L’ancienne directrice générale d’Alameda Research, le fonds spéculatif au centre de l’affaire, risquait théoriquement un total de cent dix ans de prison après avoir plaidé coupable de sept chefs d’inculpation, notamment de fraude.
Alors que sa défense réclamait qu’elle échappe à toute peine de prison, le parquet de Manhattan avait simplement suggéré au juge Lewis Kaplan de tenir compte de sa coopération « exemplaire », sans requérir de peine précise. Caroline Ellison avait été un témoin important de l’accusation au procès de Sam Bankman-Fried, condamné en mars à vingt-cinq années de prison pour l’une des pires fraudes financières de l’histoire récente. « SBF », qui purge sa peine en prison, a fait appel.
Milliardaire avant 30 ans, Sam Bankman-Fried, aujourd’hui âgé de 32 ans, était devenu une figure symbolisant le boom des cryptomonnaies, dont il s’était fait l’ambassadeur. En quelques mois seulement, il avait fait de sa petite start-up FTX, lancée en 2019, la deuxième plate-forme mondiale d’échanges de cryptomonnaies. Mais l’affaire a révélé que « SBF » avait utilisé, sans leur accord, les avoirs des clients de sa plate-forme d’échanges de devises numériques, pour effectuer des transactions à risque via sa société sœur Alameda, afin d’acheter des biens immobiliers ou pour faire des donations politiques.
FTX avait implosé en novembre 2022. Au moment de son dépôt de bilan, environ 9 milliards de dollars (8 milliards d’euros) manquaient à l’appel. Au procès, Caroline Ellison avait décrit l’accusé comme une sorte d’apprenti sorcier, capable de puiser sans états d’âme dans les fonds des clients pour alimenter ses projets risqués. Sam Bankman-Fried avait au contraire tenté de faire porter le chapeau à son ancienne petite amie et associée, la décrivant comme une mauvaise gestionnaire.
Le Monde avec AFP
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